Science-fiction et anticipation : nos conseils de lecture

Paul, Sofia, Karl et Otto sont respectivement deux agents humains et deux androïdes. Ils partent pour une planète lointaine afin de retrouver une équipe scientifique, mais doivent faire face à une nature hostile. De Jérémy Perrodeau (Editions 2024).

En 2043, l'aristocratie de Diaspar dirige la planète : l'esclavage est légal, des implants cérébraux ont rendu l'esprit de chacun vulnérable et les spéculations financières vont bon train. Cette fresque dystopique de Vittorio Catanide (traduit de l'italien par Jacques Barbéri, La Volte) donne aussi à penser les distorsions du monde moderne.

À Mégapolis, tous naissent aveugles. Un jour, Gabr recouvre la vue. Terrifié par ce qu'il pense être des hallucinations, il se rend au ministère du Contrôle où on lui diagnostique une psychose, mais Gabr a la secrète intuition que ce qu'il perçoit pourrait bien être réel. De Jaroslav Melnik, traduit du lituanien par Margarita Leborgne (Agullo éditions), Prix Libr'à nous 2018.

Ambien II, dirigeante de Sirius, consigne dans son rapport ses échanges avec Klorathy, l'émissaire de Canopus. Elle se laisse peu à peu convaincre par une vision du monde plus progressiste que la sienne et remet en question l'ordre des choses sur Sirius. De Doris Lessing, traduit de l'anglais par Sébastien Guillot (La Volte).

Dans une Amérique dystopique où la population est décimée par d'étranges fièvres, une femme est la seule personne encore capable de lire, d'écrire et de fabriquer de l'encre et du papier. Comme d'autres, monsieur Hendricks fait appel à elle pour écrire une lettre, qu'il lui demande de porter de l'autre côté des montagnes. Ce voyage l'entraîne alors sur les terres du puissant Billy Kingery... De Alyson Hagy, traduit de l'anglais par David Fauquemberg (Zulma).

Un roman dystopique mettant en scène un empire eurasiatique instauré au cours du nouveau Moyen Age. Des centaures et autres créatures horrifiques peuplent la nature, l'insécurité règne partout et chacun cherche à se rendre en république de Tellurie pour y acquérir le tellure, le "métal du bonheur". De Vladimir Sorokine, traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard (Actes Sud).

Lexi Néel voyage depuis plusieurs années à travers la galaxie, dans le système d'Alpha-Centaur, lorsque son vaisseau intercepte un message de détresse. Une procédure de réveil est enclenchée. L'androïde chargé de veiller sur elle lui explique que le signal provient d'une colonie scientifique étudiant l'espace-temps. De Ludovic Rio et Christian Lerolle (Dargaud).

Alors que Pulsar passe son temps à détruire des mondes, Quasar, lui, peine à gérer ses histoires sentimentales. Membre de la guilde des Plieurs d'univers, il est pourtant le seul à pouvoir stopper cette folie destructrice grâce à sa grande maîtrise du temps et de l'espace. De Mathieu Lefèvre, Alexis Beauclair et Etienne Chaize (Editions 2024).

1374. Nicolas Eymerich enquête sur les accusations d'hérésie portées contre le conseiller du roi d'Aragon, révélant la conspiration des évangélistes vaudois. Au XXIe siècle, le savant Marcus Frullifer critique la physique moderne. Il est séquestré par les jésuites, sa découverte remettant en cause les fondements de l'Eglise et la conception de la mort. Dans le futur, une âme échappe du stockage... De Valerio Evangelisti, traduit de l'italien par Jacques Barbéri (La Volte).

En 2048, des rescapés de la guerre mondiale atomique survivent dans l'un des bunkers de Mao. Parmi ce petit groupe dirigé par Chang, l'Argentin Marcelo conjure la folie en étudiant le dictionnaire et en compulsant ses anciens rapports de "réanimation historique" rédigés pour le compte des Nations unies, témoins du mouvement d'obsession pour le passé qui a déclenché le conflit. De Jorge Carrion, traduit de l'espagnol par Pierre Ducrozet (Le Seuil).