Etats généraux du livre en langue française : les mesures

Publié le 28 septembre 2021

Les États généraux du livre en langue française dans le monde ont réuni environ 500 personnalités du livre du monde francophone à l’occasion de deux jours de rencontres, les 23 et 24 septembre 2021.

Initiés par la France, ils ont été co-organisés avec la Côte d’Ivoire, la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Guinée, le Québec, la Suisse, l’Organisation internationale de la Francophonie et la Tunisie, pays d’accueil.

Ils concrétisent trois ans de travaux menés avec le soutien de
l’Institut français.

Etats généraux du livre en langue française : les mesures
Intervention de Pascal Perrault, directeur général du CNL, le 24 septembre 2021, lors de la table-ronde consacrée à la littérature jeunesse ©CNL

Littérature de jeunesse : développer l'envie de lire et promouvoir l'accès à une offre adaptée et de qualité

Comment donner le goût de lire dès le plus jeune âge et  associer le livre au plaisir chez les jeunes ? Comment provoquer la rencontre des enfants avec le livre, quelle que soit leur condition sociale ? Comment stimuler la curiosité et la découverte, le partage d’émotions ?

Le CNL, représenté par Pascal Perrault, son directeur général, participait à la table-ronde du 24 septembre consacrée à la littérature jeunesse, modérée par Issam Marzouki, universitaire et écrivain pour la jeunesse.

Ont été évoqués l’importance de produire des ouvrages de jeunesse de qualité adaptés au contexte des enfants, et la nécessité de développer et de professionnaliser la médiation dans les différents lieux de lecture publique.

Mais également la dynamique de plaidoyer pour le livre de jeunesse engagée dans trois pays d’Afrique francophone subsaharienne dans le cadre du projet « Ressources éducatives ».

Avec

  • Aïcha Diarra, responsable des Éditions Gafé au Mali
  • Christelle Dyon, responsable communication de l’association des éditeurs belges (ADEB)
  • Pascal Perrault, directeur général du Centre national du livre en France (CNL)
  • Adja Soro, fondatrice de Voyelles éditions en Côte d’Ivoire
  • Julie Trépanier, cheffe de service de l’Espace Jeunes à la BAnQ, Bibliothèque et Archives nationales du Québec
  • Francis Van de Woestyne, co-fondateur du Fonds Victor, fonds belge d’aide à la promotion du livre et de la lecture chez les jeunes
  • Sylvie Vassalo, directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis

 

Les 10 recommandations prioritaires

De nombreux débats, tables rondes et ateliers de travail, ont permis de formuler 50 propositions concrètes pour donner une nouvelle dynamique au livre en langue française.
Au terme des échanges, dix de ces recommandations ont été mises en avant :

  • inciter et accompagner les États dans la mise en œuvre de politiques publiques du livre et de la lecture ;
  • aménager un environnement légal et fiscal favorable à l’industrie du livre dans chaque État ;
  • faire de la jeunesse une cible prioritaire des politiques publiques du livre et de la lecture ;
  • faciliter la mise en relation des parties prenantes du livre en langue française, via une plateforme numérique francophone ;
  • encourager les partenariats éditoriaux ;
  • développer les formations au numérique, le partage de l’innovation et des outils professionnels ;
  • ouvrir les opportunités du marché français à tous les professionnels francophones ;
  • développer les lieux de vente du livre en langue française dans le monde ;
  • rapprocher la fabrication des livres des lieux de vente ;
  • améliorer la situation des auteurs.
 

Une déclaration commune pour valoriser les livres francophones

Pour clôturer l'événement, une déclaration commune a été présentée par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin et son homologue tunisien, Habib Ammar. Déjà adoptée par neuf États ou Gouvernements partenaires des États généraux (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, France, Madagascar, Québec, Confédération suisse, Tunisie, Vietnam et Fédération Wallonie-Bruxelles), cette déclaration souligne :

  • l’engagement politique commun pour le développement d’un espace éditorial en langue française ;
  • l’amélioration de l’accès au livre, en particulier pour la jeunesse ;
  • une meilleure circulation des auteurs dans l’espace francophone.