Sorcellerie ou féminisme

Publié le 07 juillet 2020

L'essai de la journaliste Mona Chollet, Sorcières, la puissance invaincue des femmes, initialement paru aux éditions La Découverte a bénéficié du soutien du CNL pour sa traduction vers l'allemand par Birgit Althaler, publié aux éditions Nautilus, sous le titre "Hexen, die unbesiegte Macht der Frauen" (mai 2020).

 

Elle y interroge le lien entre la figure de la sorcière, stigmatisée dans l'Europe de la Renaissance, et les préjugés contemporains pesant sur la femme indépendante, âgée ou sans enfant.

Sorcières, la puissance invaincue des femmes, Mona Chollet, Nautilus Flugschrift

L'auteur

Mona Chollet est journaliste au Monde diplomatique. Elle est notamment l’auteure de Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine et de Chez soi. Une odyssée de l’espace domestique.

La traductrice

Birgit Althaler est traductrice du français, de l'anglais et de l'espagnol.
Pour les éditions Nautilus, elle a également traduit depuis le français, les ouvrages de Gilbert Achcar et d'Henri Lefebvre.

Le livre

Qu’elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout.

Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l’Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?

Ce livre en explore trois et examine ce qu’il en reste aujourd’hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante — puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant — puisque l’époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée – devenue, et restée depuis, un objet d’horreur.