Thésée, sa vie nouvelle

Publié le 30 septembre 2020

Rentrée littéraire 2020En 2012, Thésée quitte "la ville de l’Ouest" et part vers une vie nouvelle pour fuir le souvenir des siens. Il emporte trois cartons d’archives, laisse tout en vrac et s’embarque dans le dernier train de nuit vers l’est avec ses enfants. Il va, croit-il, vers la lumière, vers une réinvention. Mais très vite, le passé le rattrape. Thésée s’obstine. Il refuse, en moderne, l’enquête à laquelle son corps le contraint, jusqu’à finalement rouvrir "les fenêtres du temps"…

Pour l'écriture de Thésée, sa vie nouvelle (Verdier), en lice pour le prix Goncourt 2020, Camille de Toledo a bénéficié d'une bourse du CNL. Découvrez-le dès maintenant en librairie !

Thésée, sa vie nouvelle - Camille de Toledo
Verdier

Le livre

Présentation de "Thésée, sa vie nouvelle"

de Camille de Toledo (Verdier)

Les premières lignes

un père dénoue seul la corde à laquelle son fils s’est pendu, je
suis dans un taxi qui traverse le fleuve, j’ignore tout de ce qui
est en cours, mais le message sur mon répondeur dit de me
dépêcher, et c’est une voix de terreur, celle du père ; à peine
sorti du taxi, je cours, je tape un code, ne me souviens plus ;
la pendaison est un acte archaïque, ce n’est pas un saut par la
fenêtre, la corde vient du passé, je devrai y revenir ; mais pour
l’heure, je m’engouffre dans l’escalier, les marches sont usées,
au deuxième la porte est ouverte, je vois le père assis ; dans
l’angle, le frère allongé

maintenant tout tombe et la vie est maudite

Thésée, sa vie nouvelle de Camille de Toledo (Verdier)

L'auteur

Camille de Toledo est écrivain, docteur en littérature comparée. Il enseigne à l’Atelier des écritures contemporaines de l’ENSAV (La Cambre), à Bruxelles. Sa thèse, Une histoire du vertige, traverse les œuvres de Cervantès, J. L. Borges, Claudio Magris, Édouard Glissant, William Faulkner, Fernando Pessoa et W. G. Sebald. Il est lauréat de la Villa Medicis (2004) et de la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature (2019). En 2008,  il fonde la Société européenne des auteurs pour promouvoir « la traduction comme langue ». En 2012, il part vivre à Berlin avec ses trois enfants après la mort de son frère, de sa mère et de son père. Il écrit également pour l’opéra, La Chute de Fukuyama (2013) et pour le théâtre, Sur une île sur la tragédie d’Utøya, ou le diptyque PRLMNT sur la chute de l’Union européenne et la recomposition politique grâce à des institutions inter-espèces, où les milieux, les écosystèmes seront reconnus comme sujets de droit.