« Les Pensées géantes » une installation événement par Nicolas Frize à l'occasion du Quart d'heure de lecture national 2025

Publié le 27 février 2025

Le 11 mars 2025, le Centre national du livre et le Centre des monuments nationaux s'associent pour proposer un quart d'heure (ou plus) de lecture au Panthéon, à travers Les Pensées géantes, une installaton conçue par l'artiste Nicolas Frize.

Événement gratuit sur inscription

 

Panthéon

La lecture, habituellement individuelle, se transforme en événement collectif au Panthéon.

Les Pensées géantes, installation conçue par Nicolas Frize pour le Quart d’heure de lecture national, est une invitation à lire ensemble, à jouer à lire.
Au Panthéon, la littérature dialogue avec l’architecture de Soufflot et imite le spectacle vivant : sur de grands écrans, se mettent à danser des mots, à défiler des phrases et à s’animer des idées, des aventures, des styles et des morceaux de vies…

Du hiéroglyphe égyptien à la calligraphie arabe, de l’essai philosophique au manga, de la poésie classique à la poésie contemporaine, de la formule mathématique au roman de science-fiction, du courrier intime au texte militant, jusqu’aux partitions musicales, toutes les formes de langage écrits se rencontrent au Panthéon, dans une proposition vivante et joyeuse. 

Les langues d’Aimé Césaire, Marie Curie, Alexandre Dumas, Léon Foucault, Catherine Grüner, Simone Veil - grands hommes et femmes du Panthéon - se mêlent à celles d’Emmy Bridgewater, Geneviève Fraisse, Montaigne ou encore, parmi d’autres, Yarō Abe, pour surprendre, éveiller et faire grandir ceux qui viennent à leur rencontre.
Les visiteurs entendent aussi, au loin et tout près, des sons qui s’étirent de façon discrète, se posent et se composent, invitent à la concentration : une sorte de musique comme en apesanteur, discontinue, qui s’enchevêtre lentement dans une forme d’intemporalité, appelle la sérénité et accompagne l’assemblée dans ces lectures inouïes.

Les Pensées géantes en textes

TRANSEPT NORD | écran gauche 

  • Simone Veil*, Lettre à E. Balladur pour l’entrée de Marie Curie au Panthéon (1993) 
  • Aimé Césaire*, « Calendrier lagunaire », Moi, laminaire… (Seuil, 1982) 
  • Alexandre Dumas*, Grand dictionnaire de cuisine (Alphonse Lemerre, 1973) 
  • Kyari Mansour, « Eventualités », La poésie palestinienne contemporaine (Maison de la Poésie Rhone-Alpes, 2002) 
  • Rebecca Saunders, extrait partition musicale de Aether (2015) 
  • Épicure, Lettre à Ménecée (300 av. JC) 
  • Christophe Tarkos, Le bâton (Al Dante, 1998)

TRANSEPT NORD | écran droite

  • Natha Caputo, Roule Galette (Flammarion jeunesse, Père Castor, 1966)
  • Edith Canat de Chizy, extrait partition musicale de Yell (1990)
  • Alice Rahon, « Mélusine », Il y aura une fois, Une anthologie du surréalisme (Gallimard, Folio, 2002)
  • Katalin Molnar, Konférans pour lé zilétré (Al Dante, 1999)
  • Eva Morais Martins, Alphabet alternatif, clefs et codage (2021)
  • Li Qingzhao, Elle saute à la balançoire (période dynastie Tang, 618-907)
  • Marc-André Sélosse, Jamais seuls (Actes Sud, 2017)
  • Jean-Michel Espitallier, « Mieux vaut prévenir », Salle des machines (Flammarion, 2015)

TRANSEPT SUD | écran gauche

  • Douglas Adams, H2G2, I : Le guide du voyageur galactique (Gallimard, 2010)
  • Nanine Grüner*, Isabelle et la porte jaune (1937)
  • Wang Wei, Adieu (période dynastie Tang, 618-907)
  • Voltaire*, Micromégas (1752)
  • Yarô Abe, La cantine de minuit (Le lézard noir, 2017) © 2025 Yaro ABE / SHOGAKUKAN
  • Marie Curie*, Lettre à Pierre (1906)
  • Michel de Montaigne, « Des cannibales », Essais (1580) 
  • Alphabet Hiéroglyphes égyptiens

TRANSEPT SUD | écran droit

  • Samih al-Qassim, « Le voyageur », La poésie palestinienne contemporaine (Maison de la Poésie Rhone-Alpes, 2002)
  • Geneviève Fraisse, La suite de l’histoire, actrices, créatrices (Seuil, 2019)
  • Emmy Bridgwater, « L’heure de fermer », Il y aura une fois, Une anthologie du surréalisme (Gallimard, Folio, 2002)
  • Robert de Sorbon, Premiers statuts du collège de Sorbonne (1270)
  • Le Pendule de Foucault (1851)
  • Pascale Jakubowski, extrait partition musicale de Trans-figurations (1990)
  • Aimé Césaire*, « Dorsale bossale », Moi, laminaire... (Seuil, 1982)

 

* Auteurs, autrices honoré.e.s au Panthéon

Nicolas Frize

Nicolas Frize est un compositeur dont les partitions sont prioritairement destinées aux concerts, même si une autre partie de son activité concerne la recherche ou les musiques appliquées. Ses créations sont souvent l’aboutissement de longues résidences, impliquant les lieux, leur usage ou leur histoire, les populations, les objets ou matériaux rencontrés ; elles sont le fruit de dispositifs et processus artistiques fortement immergés.

Pour ce faire l’artiste, souvent, sollicite philosophes, historiens, anthropologues, entreprend un travail minutieux d’écoute, d’enregistrements et d’entretiens avec les « occupants » des lieux, avant d’associer les interprètes professionnels. Les captations sonores ou les témoignages qu’il collecte sont envisagés dans leurs résonances sociales, culturelles, politiques.
C’est l’ensemble de cette immersion qui instruit l’œuvre finale. Il mène par ailleurs depuis une trentaine d’années des travaux théoriques et pratiques sur divers sujets sociaux, en particulier l’environnement sonore urbain, le monde du travail, l’univers carcéral... Il a écrit plusieurs ouvrages sur ces trois champs (entre autres).

Nicolas Frize

Les musiques de la boulangère 

L’association est une structure de création, de recherche, de production, de formation et de diffusion musicales, créée par Nicolas Frize en 1975. Soutenue par de nombreuses collectivités et services de l’État, elle met en œuvre des dispositifs de création "sur le terrain", dans des lieux publics très divers, associant les populations et les interprètes professionnels. Dans ce cadre, elle a conçu et conduit des réalisations importantes en relation avec les institutions pénitentiaires, hospitalières, scolaires urbaines, ainsi qu'avec le monde du travail.