Une maison faite d'aube : nouvelle traduction

Publié le 08 février 2021

Mêlant philosophie et mysticisme, ce roman de N. Scott Momaday résolument pacifiste, récompensé en 1969 par le prix Pulitzer, enrichi d’un avant-propos inédit de l’auteur, est paru aux éditions Albin Michel en octobre 2020, dans une nouvelle traduction de Joëlle Rostkowski, avec le soutien du CNL.

Une maison faite d'aube

Extrait

« Dans un pays très ancien, que l’on disait éternel, il y avait une maison faite d’aube, de pollen et de pluie. La plaine resplendissait des reflets miroitants des argiles et des sables et les collines alentour étaient multicolores. C’était un pays fort et tranquille. Tout y était beau. »

L'histoire

Ce pays, c’est la réserve indienne du Nouveau-Mexique sur laquelle Abel a grandi, où l’on vit au rythme des saisons en accord avec la terre et les rites ancestraux. Mais le jeune homme est comme prisonnier entre deux mondes et n’y retrouve pas sa place lorsqu’il rentre du front en 1945, dangereusement attiré par la modernité de l’Amérique des villes.

L'auteur

Né en 1934 à Lawton, Oklahoma, d'un père kiowa et d'une mère d’origine anglaise et cherokee, N. Scott Momaday a été le premier à imposer une voix autochtone dans le panorama littéraire américain. Son premier roman, Une maison faite d’aube, publié pour la première fois aux États-Unis en 1968 et en France dans les années 90, a aussi fait de lui le premier écrivain amérindien à recevoir le prix Pulitzer.

Son œuvre artistique tout comme son engagement en faveur de la préservation de l’héritage et des traditions amérindiennes lui ont valu de nombreuses récompenses tout au long de sa carrière. Aujourd’hui âgé de 86 ans, il vit à Santa Fe, au Nouveau-Mexique.

La traductrice

Poète, docteur d'État (EHESS), diplômée de l'Université de Cornell, fonctionnaire internationale, auteure d'ouvrages à caractère ethnohistorique, Joëlle Rostkowski est traductrice de l'anglais (Etats-Unis).